Action nationale de quatre ans (2014-2017).
La phytoremédiation, ensemble des technologies qui utilisent les plantes comme principal agent de traitement des pollutions, vise à restaurer les ressources essentielles (eau, sols, air) mais aussi la valeur sociale, économique, écologique et paysagère des sites traités. L'utilisation des végétaux par les paysagistes pour améliorer la qualité de l'air des villes et des habitats (principes de phytoremédiation), offre de nouvelles perspectives pour la filière (murs végétaux dans les parkings, les gares par exemple) et ce, avec deux dimensions, l'épuration passive par le système végétatif des plantes (capture des polluants par la feuille) et l'épuration active (biofiltration) qui s'effectue par le substrat. Cette action nationale, portée par ASTREDHOR Seine-Manche, a trois objectifs :
- Développer des solutions techniques pour diminuer les polluants atmosphériques en utilisant le principe de la phytoépuration active : différents procédés sont étudiés notamment à partir de modules végétalisés ensemencés en micro-organismes développés par des partenaires privés, mais aussi sur des ouvrages existants comme au sein d'une station d'épuration développée par une collectivité.
- Evaluer le procédé de dépollution et le pouvoir éventuel de désodorisation.
- Obtenir la gamme végétale la plus complète qui s'adapte aux contraintes liées à l'installation et aux ouvrages développés.
Lieux de réalisation
Etudes en laboratoires, espaces confinés enrichis en polluants de l'Université de Lille. Suivi des essais sur des ouvrages existants en collectivités (Fauville-en-Caux, Paris). Mise en conditions réelles par ASTREDHOR Seine-Manche.
Partenaires
Université de Lille 2, Plant'Aipur, Plante & Cité et sociétés privées
Partenaires financiers
FranceAgriMer, VAL'HOR
Avancées
En 2014, beaucoup de végétaux ont été replantés pour les essais en extérieur. Certaines plantes se sont bien adaptées : Myosotis palustris, Geum rivale, Carex riparia, Eupatorium rugosum, Lysimachia nummularia, Dianthus superbus, Galium odoratum, Rumex arifolius et montanum. D'autres sont apparues inadaptées ou trop envahissantes : Iris pseudacorus, Mentha aquatica, Symphytum officinale, Epilobium hirsutum. Pour les essais d'épuration de l'air intérieur, les modules de murs végétaux ont été plantés et sont mis en croissance dans les serres du site de Fauville-en-Caux. En 2015, les mesures des capacités de dépollution sont réalisées après instrumentalisation des dispositifs.